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Crédit photo: Les Escomptes Saint-Jean
||| Économie

Épicerie d’escompte : un modèle d’affaires en croissance

16 décembre 2024 | Par Bastien Durand

« Une solution en vogue pour épargner » titrait un article de Radio Canada il y a quelques jours en parlant des épiceries d’escomptes « qui poussent comme des champignons ». Au Québec, on compte désormais plus d’une cinquantaine d’épiceries d’escomptes ou d’épiceries de liquidation réparties aux quatre coins de la province. L’inflation et la recherche des rabais des consommateurs poussent de plus en plus d’entrepreneurs à ouvrir ce type de modèles d’épicerie.

Des besoins à combler

Dans les rayons, pas de jolis présentoirs pour donner envie d’acheter les produits. Le plus souvent, ce sont des cartons à peine ouverts et des lots de produits posés en pile qui trônent dans les étalages. Les produits proposés à l’achat proviennent de surplus d’inventaires de fournisseurs ou de grandes chaînes d’épicerie qui se débarrassent de leurs invendus. Les produits disponibles, vendus en gros, varient généralement d’un jour à l’autre, selon ce que le propriétaire a réussi à obtenir auprès de ses fournisseurs.

On trouve des produits alimentaires dont l’emballage est défectueux, des fins de séries (changement de format le plus souvent) ou des produits dont la date de péremption est proche voir même dépassée. Considérant les produits dont la date de péremption n’est plus bonne, des règles strictes sont à respecter pour les gestionnaires. Le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) autorise la vente pour certaines catégories de produits seulement. Généralement, les enseignes de liquidations congèlent les produits réfrigérés comme les yaourts avant leur date « meilleure avant ».

Dans une enquête publiée par l’Université Dalhousie en février dernier, 47% des Canadiens indiquaient qu’un rabais de 50% serait suffisant pour qu’ils achètent des aliments proches de leur date d’expiration. En proposant des surplus d’inventaire et des lots de produits invendus à bas prix (jusqu’à 50% de rabais dans certains magasins), les propriétaires ou gestionnaires d’épiceries de liquidation affichent une fréquentation en hausse avec une diversification de la clientèle. Tant qu’il y aura des surplus de produits en quantité suffisante pour les approvisionner, la tendance se poursuivra.

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Mots-clés: Québec