Lentement mais surement, les produits bios du Québec font leur place sur les tablettes
Offrir à sa clientèle soucieuse de réduire son impact sur l’environnement une offre d’aliments à la fois biologiques et produits localement peut s’avérer un important défi pour les détaillants alimentaires, car l’offre de ces produits demeure limitée.
Si l’on considère l’ensemble de la production et de la transformation alimentaire du Québec, il existe tout de même 3500 entreprises possédant ensemble environ 6400 certifications biologiques, certaines organisations, notamment dans le domaine de la transformation alimentaire, cumulant jusqu’à une quinzaine de certifications.
Par contre, la majorité de cette offre est concentrée dans le domaine de la production acéricole (24 %) et de la production végétale (36 %), si bien que dans bien des régions l’offre d’aliments biologiques locale se limite à du sirop d’érable et à des légumes de saison.
L’offre de viande biologique québécoise apparait encore comme très limitée, avec seulement 316 certifications de délivrées. De façon plus anecdotique, 21 entreprises fournissent des produits biologiques issus de récoltes sauvages, principalement des herbes et des champignons ainsi que 53 entreprises offrant des produits alcoolisés, principalement du vin et du cidre, certifiés.
En revanche, il existe tout de même 1242 produits transformés ici qui sont certifiés biologiques. Ils peuvent être composés d’aliments importés ou issus de la production locale, mais ils sont étiquetés comme des produits québécois.
Aussi, si l’on regarde le nombre d’hectares cultivés par des entreprises utilisant des procédés biologiques, ceux-ci ont doublé entre 2018 et 2025 pour atteindre 98 400 hectares. Une progression qui devrait continuer dans les prochaines années, d’autant plus que la guerre tarifaire risque de rendre moins compétitifs les produits importés des États-Unis.
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