Le congé de TPS aura eu peu d’impacts pour les détaillants alimentaires
Selon la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, les commerçants canadiens n’auront pas retiré grand-chose du congé de TPS de deux mois décrétés par le gouvernement Trudeau et qui a pris fin le 15 février dernier.
Les consommateurs ont certes eu légèrement plus de liquidités au cours des derniers mois, mais pas assez pour modifier sensiblement leur comportement d’achat. Conséquence ? La très grande majorité des commerces n’ont pas réussi à augmenter suffisamment leurs ventes pour compenser les 1000 $ de frais qu’ils ont dû payer en moyenne pour ajuster leurs systèmes informatiques en fonction du congé de taxe.
L’inflation demeure le principal influenceur
C’est d’autant plus vrai chez les détaillants alimentaires dont une part importante des revenus provient d’aliments qui n’étaient déjà pas taxables. En fait, la mesure qui a coûté 1,5 milliard $ en revenu au gouvernement fédéral selon le directeur parlementaire du budget aura eu moins d’incidence sur le comportement des consommateurs que le retour sous contrôle de l’inflation alimentaire.
En effet, le prix des aliments n’a augmenté que de 2,2 % en 2024 selon statistique Canada, donc beaucoup moins que la hausse de 7,8 % que les consommateurs ont dû absorber en 2023. En fait plusieurs catégories de nourriture ont vu leurs prix diminuer et le prix de la quasi-totalité des produits progresse maintenant à un rythme plus soutenable pour les consommateurs.
La seule exception vient du prix des huiles de cuisson qui a tout de même progressé de 13,3 %, ce qui est très élevé, mais tout de même significativement moins comparé à 2023 (+17,1 %).
D’ailleurs l’huile d’olive dont le prix avait explosé (+73 %) en 2023 et durant les six premiers mois de 2024 a vu son prix se stabiliser dans les derniers mois grâce aux bonnes récoltes qu’a connues l’Europe.
