Agropur mettrait en pause certains projets d’investissement
La coopérative laitière Agropur a réalisé un chiffre d’affaires en hausse de 10,2 % en 2024 et a globalement observé une croissance de ses ventes. Mais l’entreprise avance prudemment en raison de l’environnement économique incertain lié à la menace d’un conflit commercial avec notre voisin du Sud. Des projets d’investissements sont mis en pause au pays.
Le 12 février dernier, lors de la 81e assemblée générale de la Coopérative, le chef de la direction, Emile Cordeau a souligné que le contexte actuel ajoute des risques. « Nous avons des projets qui sont prêts en investissement, en rajeunissement et en ajout de capacité, dont certains sont assez importants. Mais avec les risques d’incertitude qui se créent actuellement dans l’économie, ça nous force à nous poser des questions un peu plus profondes, qui retardent tous nos échéanciers », assure-t-il.
Gains d’efficacité
Après avoir réduit son endettement les cinq dernières années et misé sur des marques fortes (Natrel, OKA, iÖGO), Émile Cordeau indique que les projets « en pause » visent surtout à générer des gains d’efficacité dans « certaines usines vieillissantes » ainsi que la « chaîne de logistique » au Canada.
Mais d’autres projets comme réduire le gaspillage de solide non-gras (lait de vache dont le gras a été retiré) font partie des initiatives analysées par l’entreprise alors que les capacités de transformation sont insuffisantes au pays. L’enjeu avait attiré l’attention dans les dernières années, tandis que le lait maternisé se faisait rare sur les tablettes des épiciers.
Agropur propose des projets « à fort potentiel » au Québec et en Atlantique, qui auraient besoin de financement gouvernemental, souligne la coopérative dans son rapport annuel. Ce type de projet pourrait donc être retardé par le contexte économique. « C’est effectivement un exemple de projet », répond le chef de la direction.
