
Écorce, la plateforme qui veut aider les épiceries écoresponsables du Québec
La pandémie a donné un coup de pouce à l’achat local et responsable. Mais aujourd’hui, la planification de certains modèles d’affaires ne permet plus d’assurer une rentabilité comme auparavant pour beaucoup d’épiceries indépendantes qui proposent des produits alimentaires locaux et responsables.
« Il y a une certaine frustration des commerçants et des petits producteurs qui peinent à tirer leur épingle du jeu dans un contexte économique assez changeant », estime Andréanne Laurin, cofondatrice des épicerie LOCO et directrice générale d’Écorce.
« On a plus d’impact à plusieurs »
L’entrepreneuse participe à fonder Écorce, une plateforme qui vise une mise en réseau des épiceries indépendantes et écoresponsables au Québec. L’objectif : Soutenir le développement et la croissance des épiceries en mettant sur pied un regroupement d’achat capable de diminuer les coûts en particulier pour les produits biologiques importés. « L’idée est d’avoir des économies intéressantes sur certains produits alimentaires, souligne Andréanne Laurin. On a plus d’impact à plusieurs ».
En plus du regroupement d’achat, Écorce souhaite travailler avec les membres sur la gestion des stocks en mettant sur pied un outil permettant d’avoir une vision précise des listes des prix des fournisseurs en temps réel et de voir les alternatives envisageables en fonction de la marge que l’on souhaite avoir. « L’outil va aider les épiciers à être rentable en gardant leurs cibles », explique-t-elle.
Dans un deuxième temps, un autre volet du projet sera dédié à la création d’un réseau pour les petits producteurs, intégrés à la plateforme d’achat.
Une douzaine d’épiceries adhérent au projet pilote lancé en octobre dernier. Un financement participatif a été lancé. Plus de 20 000 $ ont déjà été récoltés sur l’objectif global de 50 000 $, annonce le regroupement. La campagne se poursuit jusqu’à la fin juin.
Pour le moment, l’initiative se déploie plutôt sur le Grand Montréal. « Nous travaillons à nous étendre de plus en plus, notamment Trois Rivières mais à l’avenir nous souhaitons ouvrir large sur tout le Québec », note Andréanne Laurin.