
Un producteur québécois appelle à l’étiquetage obligatoire du porc OGM
Le producteur de porc biologique québécois duBreton interpelle les autorités américaines et canadiennes en les sommant de mettre en place une norme d’étiquetage obligatoire du porc génétiquement modifié à l’échelle de l’Amérique-du-Nord.
La demande survient alors que la Food and drug Administration (FDA) vient d’approuver pour la consommation humaine une espèce de porc génétiquement modifié par l’entreprise britannique Genus afin de mieux résister au Syndrome reproducteur et respiratoire porcin (SDRP).
Ce virus qui évolue rapidement et évite ainsi le contrôle à travers des vaccins est le virus animal causant plus gros impact économique à l’échelle mondiale selon la revue scientifique Nature Biotechnologies.
Les bêtes génétiquement modifiées grâce à la technologie CRISPR arriveront sur les tablettes des supermarchés américains en 2026.
« Les partisans de cette approbation affirment qu’elle réduira la souffrance animale et limitera l’utilisation d’antibiotiques, mais duBreton conteste ces affirmations, les qualifiant de trompeuses et non étayées par des preuves », dénonce duBreton par communiqué.
« Nous avons obtenu les mêmes résultats depuis des décennies sans modification génétique », a déclaré par communiqué Vincent Breton, président de duBreton.
« Grâce à l’élevage naturel, à la sélection génétique et à des protocoles de biosécurité rigoureux, duBreton élève des porcs en santé sans antibiotiques, tout en respectant l’intégrité de l’agriculture biologique. »
Dans le contexte, duBreton qui a des usines de transformation au Canada et aux États-Unis, demande à la FDA, au département américain d’agriculture (USDA) mais aussi à Santé Canada d’imposer un régime d’étiquetage obligatoire sur le porc modifié génétiquement et d’imposer un cadre réglementaire distinct qui séparent ses produits des produits de porcs traditionnels.
« Le refus d’étiqueter le porc modifié génétiquement représente une menace directe à la confiance des consommateurs et à la viabilité d’une agriculture éthique et durable », affirme Vincent.
« Un étiquetage transparent est essentiel au choix des consommateurs. Sans cela, les producteurs responsables sont désavantagés pour avoir refusé de compromettre leurs valeurs », poursuit-il.
Interrogée à savoir si elle considérait permettre la consommation du porc génétiquement modifié au Canada ou encore si elle pensait légiférer sur l’étiquetage de celui-ci, Santé Canada n’avait pas répondu à notre demande au moment d’écrire ces lignes.