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Crédit photo: Pixabay

Les Canadiens dépensent moins à l’épicerie qu’il y a un an

13 mai 2025 | Par Francis Hebert Bernier

Préoccupés par le contexte économique, les Canadiens ont opté pour réduire leurs dépenses en nourriture au cours de la dernière année, selon un rapport du Laboratoire de sciences analytiques en agroalimentaire de l’Université de Dalhousie.

En janvier, ils dépensaient ainsi en moyenne 311,16 $ par personne par mois, une baisse de 1,82 $ par rapport à l’année précédente. Un chiffre qui peut paraître bas, mais si l’on considère que l’inflation alimentaire à l’épicerie était de 3,2 % durant la même période, on constate une réelle baisse des dépenses.

Les gens ont donc acheté légèrement plus d’aliments en vrac, laissé de côté quelques aliments non essentiels et couru les soldes et les rabais. Cette dernière stratégie serait d’ailleurs la plus populaire, adoptée par près de la moitié (48,4 %) des consommateurs.

Les clients ont toutefois utilisé moins de coupons et se sont moins dirigés vers les épiceries au rabais qu’ils ne le faisaient l’an dernier.

L’inflation dans tous les esprits

Cette baisse des dépenses en épicerie est probablement due aux inquiétudes vécues par la majorité d’entre nous par rapport aux conditions économiques des prochains mois. Concernant l’alimentation, près du tiers (28,5 %) des Canadiens croient qu’elle dépassera les 10 % au cours des prochains mois. Ils n’étaient que 18,6 % à penser la même chose l’an passé.

Parallèlement, la majorité des personnes, et particulièrement celles appartenant à la génération Z, se servent moins que l’an passé de l’emprunt et de leurs épargnes pour payer leur facture d’épicerie. Une tendance qui pourrait refléter un épuisement de l’épargne et de la capacité d’emprunter d’une partie de la population, et qui pourrait expliquer en partie la baisse des dépenses alimentaires.

Sinon, les Canadiens ont été un peu plus portés vers l’achat de produits locaux et de marques génériques qu’ils ne l’étaient en 2024. Le recours aux marques génériques a toutefois légèrement diminué depuis l’automne.

Ils ont aussi été un peu moins nombreux à substituer des protéines animales par des produits de remplacement à base de plantes. Une tendance qui pourrait souligner un plafonnement voire un recul de la progression de l’adoption des protéines végétales.

Mots-clés: épicerie
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Canada