Il y a plus de 40 ans, un groupe de dépanneurs indépendants se lançaient un défi : se structurer et se regrouper au sein d’une association qui leur permettrait de trouver de nouveaux moyens pour faire face à la compétition, de rentabiliser davantage leur commerce et de défendre leurs intérêts
commerciaux.
L’AMDEQ est un réseau qui favorise le partage d’expertise, de savoir-faire, d’informations qui s’avèrent des plus utiles pour la gestion des commerces. L’AMDEQ soutien et accompagne ses membres par l’entremise d’une variété de services.
Par son regroupement d’achat, dont la participation est optionnelle, l’association offre aux dépanneurs et petites épiceries indépendantes un programme structuré de ristournes sur les livraisons directes le plus complet et le plus généreux sur le marché.
Reconnue par les autorités gouvernementales, l’AMDEQ, seule ou avec d’autres partenaires, représente et défend les intérêts sociaux-économiques des dépanneurs indépendants.
En adhérant à l’AMDEQ, vous constaterez que la diversité des services offerts et une cotisation annuelle plus qu’abordable, rendront votre adhésion profitable et rentable.
Complétez le formulaire d’adhésion en ligne sur amdeq.ca ou contactez-nous au 418-654-3232 ou par courriel à [email protected], un représentant communiquera avec vous.Frais annuels d’adhésion de 150 $.
L’AMDEQ est allée à la rencontre de deux de ses membres. Michel Richer du Dépanneur Marché Du Coin à Saint-Hippolythe et Chantale Blanchette, associée avec sa fille Alex Paquet, du Super
Dépanneur Lac St-Charles à Québec, nous racontent leur histoire. Découvrez la passion qui les anime encore après toutes ces années à la tête de leur commerce.
Chantale Blanchette et Alex Paquet,
SUPER DÉPANNEUR LAC ST-CHARLES
Une affaire de famille
« Ma plus grande fierté, c’est l’association avec ma fille pour qu’elle prenne la relève. J’ai la chance de travailler avec tous les jours depuis 20 ans », confie Chantale Blanchette,
propriétaire du Super Dépanneur Lac St-Charles.
Depuis 2018, les deux femmes se partagent le commerce à parts égales. Alex Paquet raconte qu’elle a grandi dans le dépanneur de sa mère. Petite fille, elle y passait ses journées pédagogiques et, année après année, elle a occupé presque tous les postes : « le plancher, la caisse, la comptabilité… j’ai touché un peu à tout pour comprendre comment ça fonctionnait », raconte la mère de trois enfants.
À cette expérience terrain, elle a ajouté un bac en
administration, car savoir compter et négocier est essentiel.
« Un dépanneur avec beaucoup de services »
Retour en arrière. En 1996, à 24 ans seulement, Chantale Blanchette ouvre son dépanneur. En 2008, elle achète la bâtisse qui abrite un petit centre commercial dans lequel se trouvent encore plusieurs locataires fidèles : un restaurant, un pub et un Subway.
« Au fil des projets, j’ai grugé un petit peu sur le centre commercial pour agrandir le dépanneur. On a maintenant 25 portes de chambre froide sur 1000 p2 », sourit la
propriétaire. Elle a utilisé l’espace vidéos pour agrandir l’offre boulangerie et café, alors en plein essor. « Sandwichs et prêt-à-manger, tout est cuisiné sur place par notre boulangère », explique Alex.
Pour fidéliser la clientèle : un café gratuit après 10 achetés, combos café-viennoiserie à prix réduit. Dans l’idée de suivre la tendance, le prêt-à-manger frais et congelé prend plus de place. Chaque semaine, les tablettes se remplissent des produits et nouveautés de la circulaire de Metro, principal fournisseur du dépanneur.
Le Super Dépanneur est également une station-service ESSO. Les clients qui sont membres PC Optimum peuvent alors accumuler des points de fidélité.
Pouvoir compter sur une équipe stable
Entre 17 et 20 personnes travaillent en rotation 7/7, de 5 h 30 à 23 h. Une majorité d’étudiants forment un noyau dur d’employés fidèles, qui s’entraident et forment les nouveaux. Grâce à la prime d’assiduité instaurée depuis la pandémie, l’absentéisme a disparu, car 0,25 $/h supplémentaires sur tout un trimestre, c’est payant !
Son conjoint, sa fille Alex, la femme de son ex, sa nièce… tous ont un pied dans le commerce. Même sa mère de 78 ans aime l’aider. « On donne des primes aux employés qui nous remplacent en notre absence ; si on part ensemble en vacances, on vide le dépanneur ! » s’exclame Chantale.
Cette passionnée pourrait prendre sa retraite mais… « Je suis encore émue de voir que les clients viennent chez nous, qu’ils nous ont choisis. »
MICHEL RICHER ET LOUISE LÉPINE,
Dépanneur Marché Du Coin à l’écoute des clients
« À 15 ans, je travaillais chez Metro ; à 18 ans, j’ai acheté mon triplex avec mes parents ; à 21 ans, j’ai eu mon char flambant neuf, une Ford Escort 5 vitesses à 9100 $, je m’en souviens encore. Et à 23 ans, j’ai acheté mon commerce », raconte Michel Richer, propriétaire du Dépanneur Marché Du Coin à
Saint-Hippolyte.
Déterminé et ambitieux, il devient propriétaire à un âge où d’autres se font embaucher en entreprise. Pas loin de 38 ans plus tard, il est passé de trois à huit employés, travaille avec sa conjointe Louise et adore toujours autant ce qu’il fait.
Plus qu’un dépanneur, un magasin général
« J’ai agrandi à peu près six ou sept fois, j’ai cassé des murs, j’ai condamné un logement pour agrandir l’épicerie, puis j’ai refait le plancher en aluminium, la toiture en tôle, l’asphalte dehors », explique le commerçant. Aujourd’hui, il gère une surface de 2500 p2 qu’il a rénovée et réaménagée au fil des années, et son fils Miguel l’a rejoint.
Le magasin vend un peu de tout, du pain en tranches aux bonbons en passant par le fil de téléphone et l’huile à moteur. La microbrasserie prend beaucoup d’espace aux côtés de la bière traditionnelle, et il y a du choix en vins, mais aussi en confiserie. Prochain projet : une section alimentaire avec un congélateur pour proposer des plats préparés, des pizzas, des frites, des pâtés, des ailes de poulet, etc.
Côté prix, Michel Richer est très concurrentiel, parfois moins cher que IGA ou Metro. Côté produit, il encourage les producteurs locaux et fait de la place aux nouveautés. Quant à l’environnement, il récupère canettes (pour Recycan), bouteilles en plastique et cartons. Le bac bleu, il l’utilise !
Tisser des liens avec le monde
Développer des relations avec les partenaires, la clientèle, la communauté, c’est ce que Michel aime de son métier. « J’ai une très belle relation avec mes fournisseurs, mais c’est plus difficile de tisser des liens parce qu’il y a beaucoup de roulement », déplore-t-il.
Engagé dans son milieu, il donne régulièrement à diverses organisations : Enfant Soleil, Centre Prévention Suicide Faubourg, Club Optimiste, Hôpital de Saint-Jérôme.
Les qualités pour diriger un dépanneur ? « Avoir de l’entregent, être de bonne humeur, mais aussi avoir le sens des affaires, être capable de planifier les stocks à l’avance, et surtout, être à l’écoute des besoins des clients », répond Michel Richer. Certains sont d’ailleurs devenus des amis. Ici, tout le monde se connaît, l’ambiance est familiale et de cela, il est très fier.